L’exploration
Elle représente la phase de prospection caractérisée par des études géologiques (par sondes sismiques) et des forages exploratoires. Elle a pour objectif d’identifier les sites potentiels et d’estimer le productible (en nombre de barils ou mètres-cubes exploitables).
L’upstream (E&P pour Exploration & Production)
Cette étape représente la phase de forage et d’extraction du pétrole brut. La capacité d’extraction d’une entreprise est estimée en nombre de barils/jour. Le coût d’extraction à cette étape est important car il est étroitement corrélé à la rentabilité de la société d’exploitation sur le marché. Certaines entreprises parlent d’E&P, fusionnant la phase d’exploration et de production en une seule, l’upstream. Il existe globalement des puits dits onshore (sur terre) et offshore (en mer), cette catégorisation étant elle-même subdivisée en fonction des structures formant la station.
Le midstream (logistique)
Cette étape représente les phases de transport et de stockage (ou de changement d’état pour le gaz, processus de liquéfaction/regazéification). Elle est moins importante dans l’industrie du pétrole. Les entreprises doivent s’équiper de terminaux généralement installés aux côtes maritimes ou fluviales.
Le downstream (raffinage du pétrole brut)
Ce niveau représente l’ensemble des transformations que peut subir le pétrole brut avant d’être commercialisé sous forme d’essence, de diesel, de kérosène et produits dérivés.
Les propriétés du pétrole extrait dépendent des conditions géophysiques sous lesquelles il a été formé. Son classement suivant sa qualité permet de savoir quel type de raffinage conviendrait à son traitement et son coût de production.
Critères de qualification du pétrole brut
La densité du pétrole est mesurée par l’unité API gravity (provenant de l’American Petroleum Institute), plus l’API gravity est élevé moins le pétrole est dense. Les autres propriétés telles que le taux de soufre, de nitrogène et de résidus de carbone permettent également une classification des pétroles bruts. Enfin, les échelles de distillation représentent un critère supplémentaire de classification (notamment pour le caractère « frelaté » du carburant après l’étape de raffinage). A titre d’idée, plus le pétrole est riche en soufre plus il est nocif pour l’environnement et corrosif pour les équipements.
Qualifications et classifications conventionnelles du pétrole brut
On distingue principalement deux grands groupes de qualification du pétrole :
- Lourd ou Léger (Light or Heavy) : en fonction de la densité du pétrole. Le pétrole lourd est riche en métaux et souffre, et, est moins fluide. C’est une faible qualité de pétrole. Le Venezuela a ses réserves principalement composées de pétrole lourd.
- Acide ou doux (Sour or Sweet): en fonction du taux de soufre. Un taux de soufre supérieur à 0,5% par kg de pétrole correspond à un pétrole acide.
Les classifications conventionnelles du pétrole, et aussi les plus populaires, par ordre de qualité (classification proposée par OPEP dans sa publication I need to know, An Introduction to the oil industry & OPEC, en 2013), sont :
- Le WTI (West Texas Intermediate) représente la meilleure qualité de pétrole (léger et doux) actuellement extraite en Amérique du Nord.
- Le Brent représente le baril de pétrole (159 L) extrait dans la mer du Nord (situé au Nord du continent européen, à l’Est de l’Angleterre). Les pétroles extraits en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient sont également classés et valorisés au Brent.
- L’Oman de Dubai représente généralement un pétrole acide extrait au Moyen-Orient et dans la région asiatique du Pacific.
- Le Tapis représente le baril de pétrole léger extrait en Malaisie.